- cureton
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• 1916; dimin. de curé♦ Péj. Prêtre. — On dit aussi CURAILLON .⇒CURETON, subst. masc.A.— Jeune prêtre. Synon. curaillon :• [Le curé :] ... là où je suis, je le savais, j'ai défense d'écrire et défense de parler. Ils ont mis aussi un petit cureton blafard dans mes jambes.GIONO, L'Eau vive, 1943, p. 279.B.— Fam. (Petit) prêtre, prêtre de petite paroisse. Synon. curaillon, curé. À mort les curetons! À bas la calotte! (FALLET, Banlieue s.-e., 1947, p. 27). Ils ne résistaient pas au plaisir de « scandaliser le cureton » (VIALAR, Mort viv., 1947, p. 111). Pinette désigna l'église : — C'est plein de curetons, là dedans (SARTRE, Mort âme, 1949, p. 103).Prononc. et Orth. :[
]. Var. curaton ds la docum. (cf. HUYSMANS, Oblat, t. 2, 1903, p. 105). Étymol. et Hist. 1916 cureton « prêtre » (arg. des soldats ds ESN.); 1936 (ARAGON, Beaux quart., p. 108). Dér. de curé; suff. -(et)on2. Fréq. abs. littér. :18.
cureton, onne [kyʀtɔ̃, ɔn] n. m. et adj.ÉTYM. 1916; en argot des prisons, 1798, « détenu qui disait le bénédicité »; dimin. de curé.❖1 N. m. Vieilli. Jeune prêtre. ⇒ Curaillon. — Péj., mod. Prêtre.1 Faut qu'il aille rudement mal, le copain, pour qu'ils aient fait venir un cureton.Sartre, le Sursis, p. 249 (1945).2 Adj. Religieux; propre aux « curés ».2 Là-dessus, l'abbé nous dit quels illustrés pouvaient être lus avec profit par un enfant chrétien. C'étaient Pierrot, Guignol, ainsi que Lisette (en note : ces trois-là édités 1 rue Gazon… maison curetonne et archi-curetonne…).Cavanna, les Ritals, p. 194.
Encyclopédie Universelle. 2012.